Se lancer en CESU ! On vous dit TOUT ðŸ˜Š

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Comment savoir si c’est le bon moment ?

Vous êtes fraîchement diplômé-e ? Vous avez de l’expérience dans ce métier mais n’avez jamais réellement pratiqué en tant qu’intervenant à domicile ? Vous êtes employé d’un service de soins à domicile et vous souhaitez diversifier votre activité hors entreprise ou association ? Vous ne savez pas si vous êtes réellement « fait Â» pour cela ? Si vous avez les épaules assez solides…

Il y a mille situations différentes qui peuvent vous pousser à pratiquer votre métier de façon différente. Vous allez dans un premier temps vous demander si vous pouvez exercer en tant qu’auto entrepreneur ou en tant qu’employé du particulier employeur. Une fois que vous vous serez fait une idée sur la question (en lisant cet article par exemple : https://www.trouvetonauxiliaire.com/cesu-ou-autoentrepreneur/) vous vous dirigerez naturellement vers l’une ou l’autre option.

Si vous vous tournez vers le CESU, soyez pleinement conscient des usages de cette pratique, des règles et aussi de ses limites.

Une fois votre motivation gonflée à bloc, nous vous invitons à vous pencher sur tous ces points à tête reposée pour faire la liste des « + Â» et des « – » du CESU ; les « + Â» l’emportent ? rendez vous à la partie « comment s’y prendre concrètement Â».

Tentons d’abord une définition du travail en tant qu’indépendant en CESU :

Services délivrés en tant qu’intervenant du domicile (dans les services à la personne) à un employeur (la personne à qui on apporte son aide). Ce dernier (ou son proche aidant) définit les tâches à effectuer, le rythme des interventions, et assume les démarches administratives (embauche, relation employeur-employé, tout au long du contrat jusqu’à son terme). L’intervenant propose au préalable un tarif horaire net (incluant 10% de congés payés) que l’employeur peut accepter, ou pas, mais qu’il peut aussi négocier.

Les « + Â» :

L’autonomie dans votre pratique, la ‘sensation’ de pouvoir fixer vous-même votre rémunération au juste niveau de vos compétences, la ‘sensation’ de pouvoir fixer vous-même votre planning, votre implication auprès de l’employeur, la qualité du lien de confiance que vous mettez en place, la reconnaissance, une relation qui se fidélise dans le temps, la qualité de votre prestation comme vous l’entendez (vous intervenez calmement, n’êtes pas remplacé au pied levé pour aller chez un autre bénéficiaire, vos horaires ne sont pas découpés par les contraintes imposées – roulement modifié à la dernière minute pour remplacer les collègues en arrêt…).

Les « – » :

  • Vous devez vous informer

La nécessité d’être bien informé-e des règles et devoirs du travail en CESU pour ne pas être pris-e au dépourvu est essentiel pour votre bien-être au travail. Le faible niveau d’information de vos employeurs renforce l’idée d’un certain flou administratif entre les parties. Vos connaissances vont vous permettre de compenser cette fragilité. Pour ce faire, consultez sans hésitation les sites officiels : CESU https://www.cesu.urssaf.fr/info/accueil.html ; particulier employeur https://particulier-employeur.fr/ ; fepem https://www.fepem.fr/ ; particulier employeur zen https://particulier-employeur-zen.com/ ; site officiel de la dernière convention collective du particulier employeur https://www.legifrance.gouv.fr/conv_coll/id/KALICONT000044594539. De notre côté, nous nous efforçons de digérer les informations pour vous et les rendre accessibles ici, de façon synthétique.

  • Vous devez anticiper les risques d’absence

D’où la nécessité de trouver un-e remplaçant-e ou un binôme pour pallier vos absences, inopinées ou non, et l’organisation que vous êtes prié-es d’anticiper sans quoi vous mettrez en difficulté vos employeurs (absences, congés, congés exceptionnels)

  • Vous devez jongler avec plusieurs employeurs (généralement > 2)
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plusieurs employeurs = plusieurs trames de congés

La multiplicité des employeurs crée une certaine gymnastique administrative (notamment pour les congés). Pour rappel, vous devez poser 5 semaines de congés dans l’année (c’est obligatoire). Vous ne signez pour autant pas tous vos contrats le même jour dans l’année. Vous avez donc des contrats qui vous permettent de poser plus de jours de congés que d’autres, et il faudra vous accorder avec les autres employeurs afin d’harmoniser ces périodes de congés (notamment en proposant des congés sans soldes à vos employeurs les plus récents).

  • Le travail en CESU fluctue par définition
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les fluctuations de revenus sont le quotidien des indépendants

Les contrats se signent et se rompent en permanence (départs en retraite, décès, ruptures de contrat, démission)…créant une fluctuation des revenus, qu’il faut accepter car c’est un des fondamentaux du travail en tant qu’indépendant. Sauf si on récupère une clientèle déjà constituée par un-e intervenant-e précédent-e, vous démarrez avec quelques contrats, puis le bouche à oreille aidant, vous vous constituez un portefeuille d’employeurs. Pour cette raison précise, certains préfèrent au départ, garder sous le coude une activité en association ou entreprise, pour assurer un certain niveau de rémunération. Tout à fait compréhensible, cette double activité devra être interrompue quand l’activité dédiée au CESU deviendra prédominante.  

  • Vous devenez le seul responsable de vos démarches personnelles

Vous faites vous-mêmes vos démarches (personne ne les fera pour vous) : vous devez vous rapprocher des organismes qui vous permettront de bénéficier des accords de branche (chèques vacances, remises sur évènements culturels) mais aussi d’une mutuelle (soit vous bénéficiez simplement de celle de votre conjoint, soit vous en prenez une à part entière), lors des arrêts maladie, à vous de faire valoir vos droits auprès de la cpam (sécurité sociale), et de l’Ircem (prévoyance) dans le cadre d’un arrêt prolongé pour la compensation des revenus, lors d’une perte d’activité, à vous de vous rapprocher de pole emploi pour faire valoir un complément de perte d’activité.

En résumé, voici vos interlocuteurs pour des questions concernant :

les contrats de travail, réglementation du travail -> FEPEM

maladie, accident de travail, congés maternité ou adoption -> CPAM

droit du travail, convention collective, relation employeur-employé -> DREETS

indemnités complémentaires si maladie, retraite et prévoyance du salarié du particulier employeur -> IRCEM (propose des mutuelles aussi)

retraite, retraite complémentaire -> CARSAT (organisme généraliste)

prestations familiales, aide au logement -> CAF

chômage, formations, retour à l’emploi -> pôle emploi

formations pour le salarié du particulier employeur -> CPF, Iperia, et AGEFOS PME pour le remboursement de l’employeur pour les heures non travaillées et payées

impôts, déclaration fiscale -> finances publiques

Faut-il avoir un diplôme pour exercer en CESU ?

Non, cela n’est pas requis pour être salarié du particulier employeur dans le secteur de l’aide à domicile. Mais ne nous leurrons pas 😉 …un diplôme, une formation certifiante, sont un réel plus. BEP carrières sanitaires et sociales, titre ADVF, DEAVS, DEAES, AMP, DEAS, Bac Pro ASSP, ADVD, sont les diplômes les plus rencontrés dans la branche de l’aide à la personne à domicile. La VAE (validation des acquis par l’expérience) se développant, elle permet à des personnes de valider un diplôme, via la réalisation d’un mémoire et un entretien réussi devant un jury qualifié. Un diplôme ou un titre vous permettent plus que jamais d’assumer une certaine expérience dans le domaine de l’aide à domicile. Il inspire confiance, et vous permet d’être performant dans votre profession au quotidien.

Combien peut-on demander comme taux horaire quand on travaille en CESU ?

La réponse dépend de la région où l’on vit, de notre diplôme et de nos compétences (ce dernier peut compenser le premier mais pas réciproquement). Nous vous invitons à lire l’article suivant où des tarifs précis sont proposés en fonction de ces éléments.

Comment se faire connaître en CESU ?

1 – Développez votre réseau local

Il est fréquent, et même bien vu, de distribuer des cartes de visite auprès des interlocuteurs du terrain, qu’on appellera le réseau local. Qui sont ces interlocuteurs ? Infirmiers libéraux, pharmacies, kinés, voisins… sont les premiers pourvoyeurs de demandes de bouche à oreille. Décrivez brièvement votre démarche :

« Je me présente, Valérie, je suis auxiliaire de vie diplômée depuis… , je développe une activité d’aide à domicile dans le secteur ….. Soucieuse d’apporter mon aide aux personnes en perte d’autonomie, je serais ravie de répondre aux sollicitations de vos patients / de votre réseau… en recherche de solutions d’aide à domicile. Je suis disponible 7j/7 toute l’année (je travaille avec un binôme). Je propose tous types de prestations (aide à la toilette, aide aux repas, courses, levers, couchers…). J’ai renforcé mes compétences auprès d’infirmes moteurs cérébraux pendant 2 ans, et j’ ai l’habitude de travailler auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Mon objectif : aider l’autre avec bienveillance. Si vous êtes intéressé-e par mes services, veuillez me contacter au 06……….. »

Créez un texte qui vous correspond, qui colle à votre expérience, à votre volonté de travailler dans ce domaine. Parlez aux pharmaciens, encore très attachés à la relation de proximité (ils discutent toute la journée avec leurs patients). Montrez votre efficacité aux infirmiers libéraux (ils seront très attentifs à votre écoute, votre détermination et votre goût du travail bien fait), ils sont souvent une source très précieuse – souvent intarissable – de nouvelles prises en charge. Travaillez en bonne intelligence (l’aide est souvent réciproque, un ascenseur est toujours renvoyé dans ces conditions !). Vous rencontrez les amis d’un de vos employeurs, n’hésitez pas à leur donner votre carte de visite, s’ils n’en ont pas besoin tout de suite, on ne sait jamais… Vous allez chercher du pain pour un autre employeur ? N’hésitez pas à laisser des cartes à la boulangère. Sachez développer doucement mais sûrement un réseau local (c’est exactement ce que font les commerciaux)… car oui, vous êtes désormais indépendant : vous vous mettez en avant pour vous vendre.

2 – Développer votre présence sur les réseaux

Les réseaux sociaux ? Ils sont probablement l’avenir du recrutement des auxiliaires de vie indépendantes, même si pour le moment, le réseau local implanté est à la fois plus puissant, et plus sûr. Mais ne lésinez pas sur ces nouveaux modes de communication (qui peut le plus, peut le moins). Facebook, le bon coin, trouvetonauxiliaire.com, choisissez des sites bien référencés, qui drainent des visites quotidiennes importantes.

On vous contacte pour une prise en charge, comment procéder ?

On ne le répètera jamais assez, mais soyez réactifs. Répondez rapidement à cette demande, ne laissez jamais mourir une demande d’information (qu’elle soit faite pas sms, mail, appel téléphonique manqué, message sur répondeur téléphonique… demande par le biais d’une tierce personne). Que vous le vouliez ou non, cette première prise de contact est le reflet de qui vous êtes le reste du temps (réactif, ou non).

Vous n’êtes pas disponible de suite ? Soyez force de proposition, « je vous rappelle dans 20 minutes ou 1 h, je suis en soins, veuillez m’excuser Â». Soignez vos tournures de langage, soyez respectueux, et poli.

Entretien téléphonique préalable

Entretenez-vous rapidement par téléphone. On ne converse pas par sms pour décrire ou comprendre les besoins d’une personne. La situation de la personne est fragile, elle est en perte d’autonomie, elle ou son aidant aura tout de suite besoin d’un lien fort dès les premiers échanges. Les sms ne permettent pas de formaliser ce lien de confiance pour une première prise de contact. Votre façon de vous exprimer, de répondre avec bon sens aux questions, d’être capable de suggérer des solutions seront appréciés, même dans ces premiers échanges ; ne négligez pas votre capacité à vous démarquer très tôt.

Posez des questions pertinentes : demandez une description brève des lieux (adéquation entre aménagement du logement et capacités de la personne), manque-t-il du matériel permettant la réalisation des aides en toute sécurité ?  Questionnez la personne sur ses habitudes de vie (heures de lever, coucher, hygiène…), sur ses capacités (mobilité, accessoires dédiés à cet effet…), sur ses attentes (objectifs de la prise en charge)…

Dans cet article, une fiche de recueil de données qui peut vous guider dans vos interrogations : https://www.trouvetonauxiliaire.com/etre-organise-cest-bien/

Quand vous aurez cerné les grandes lignes de vos interventions, vous parlez de votre rémunération (vous décrivez et justifiez votre taux horaire, en fonction des activités demandées). Vous posez les bases de votre future entente.

Mise en place d’un premier rendez-vous

Vous convenez ensemble d’une première visite à domicile dont l’objectif sera de :

1 – rencontrer la personne, faire connaissance, créer un premier lien de confiance

2 – déterminer les prestations précises, leur fréquence, les horaires

3 – convenir d’une date de début d’activité

4 – poser des objectifs administratifs (vous parlez de la rédaction d’un contrat à transmettre pour le premier jour d’activité, ou apportez dès ce premier entretien, une trame que vous proposez de remplir ensemble). Vous évoquez à ce moment précis, les détails annexes (congés, jours fériés, horaires majorés spéciaux : nuit, dimanche, ou encore congés sans solde…). Vous fournissez les documents nécessaires à la déclaration de votre situation de la part de l’employeur (photocopie de votre carte d’identité, n° de sécurité sociale)

Pour vous aider à la rédaction de ce contrat de travail : https://www.trouvetonauxiliaire.com/rediger-un-contrat-de-travail/ mais aussi : https://www.trouvetonauxiliaire.com/les-10-commandements-de-lemployeur-en-cesu-ou-ce-qua-toujours-reve-de-vous-transmettre-votre-salarie-sans-oser-vous-le-dire/

Dès la première déclaration faite par l’employeur, le CESU vous adresse un premier courrier avec votre numéro de CESU

Il vous permet de vous connecter à votre compte CESU (votre numéro est personnel et vous permet d’accéder à votre portail). Sur ce compte, vous avez accès à toutes les déclarations faites par vos différents employeurs, vos bulletins de salaire, et les statuts pour chaque employeur (CESU, CESU+..). L’employeur peut choisir de vous payer par virement bancaire, chèque, espèces, chèque APA, chèque CESU, ou encore via le CESU+ (dans ce dernier cas, c’est le CESU qui vous verse votre rémunération si l’employeur a souscrit les services du CESU+). Il a l’obligation de déclarer vos heures tous les mois pour que vous puissiez être rémunérés en temps et en heure. Si vous le souhaitez, vous pouvez proposer de le faire à sa place (moyennant la rémunération d’une heure supplémentaire pour ce service administratif). Par souci de transparence, vous envoyez ensuite par mail, une copie d’écran de votre télédéclaration chaque mois, pour prouver votre bonne foi dans la déclaration des heures effectuées.

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